Bonjour à tous,
Pour mon premier post je compte exposer mon avis sur ce sujet dont j'ai souvent constaté des dérives, autant chez moi que chez beaucoup de personnes...
En premier lieu, je crois que shipibo, l'a bien exposé, l'utilisation de plantes dans le but de soigner a longtemps été utilisé dans de nombreuses sociétés ...
Mais, ..., le problème aujourd'hui, c'est que ce fait est mis en avant afin de légitimer la consommation dans notre société actuel de ce qu'on appelle "drogue".
Ce mot existe dans notre vocabulaire car il est fait parti en quelque sorte de notre culture ... qui est celle de l'abus, de la surconsommation...Etc...
Le problème réel ce n'est pas la plante en elle même, mais la relation qu'on a avec elle ...Et là je crois qu'on est très loin de ce que pratiquaient nos fameux chamans.
On peut dire que la dépendance fait partie intrinsèquement du terme drogue. Donc toutes dépendances peuvent être définies comme des drogues, comme des "choses" qu'on arriverait pas à se détacher, et qui mettrait une entrave à une véritable liberté.
Car la liberté ce n'est pas de dire "je fais ce que je veux, donc je suis libre". Dire cela nous fait rentrer dans une prison bien plus dangereuse que celle qui nous est imposé par notre société...
Je vais faire une petite parenthèse sur Carlos Castaneda...Beaucoup de jeunes qui ont souvent lu que les 3 premiers livres, se disent "les plantes, cela ouvre des portes !" ....
Première chose à regarder, les plantes tel que la datura, le peyotl et les champignons, pris par Carlos, ont été méticuleusement préparées par Don Juan (son benefactor, son "maître"). Celui-ci était aussi là pour veiller à ce que l'apprenti, ne "se perde pas".
En Amazonie, lors des cérémonies avec l'ayahuasca, le chaman, l'ayahuasquero, surveille les participants afin "qu'ils ne partent pas"... Un ami a bien failli mourir,si il n y avait pas eu une intervention en toute connaissance de cause....
ET surtout qu'on ne se leurre pas, toutes ces cérémonies sont faites avec des périodes de jeune très strictes, une abstinence sexuelle et de tout contact physique...
C'est une sacré préparation ....
Deuxième élément, c'est que la prise de plantes n'est utile que pour certaines personnes, surtout ceux qui ont une vision du monde fortement rationalisé. Carlos à l'époque était anthropologue, il faut le rappeler.
Je dirais qu'il ne sert à rien d'essayer de vivre dans les pas de "ceux qui ont connu un quelconque éveil ou révélation ".
Faisons notre propre expérience de façon "intelligente"..
Les plantes sont utiles pour certains, mais pas pour d'autres... j'ai vu beaucoup de gens "trop ouvert d'esprit" qui, après avoir pris des drogues... se sont retrouvé complètement perdus, car il n'avait pas la structure adéquate pour contrôler un minimum leur corps... et surtout l'abus qu'il en ont fait à été destructeur pour l'organisme.
Je tiens à dire une chose, il n'y a pas de drogues/plantes douces ou dures, bonnes ou mauvaises... Tout élément qui est ingérer dans notre organisme provoque des "effets", qui dans la RÉPÉTITION provoquent de véritables mutations souvent destructrices...
Renseignez vous par exemple sur ce que peut faire le réglisse à dose prolongé...
L'exemple du cannabis est flagrant:
dire qu'il est bon ou mauvais n'est pas la question ... Posez vous la question plutôt si cette plante vous possède véritablement.... si son utilisation prolongée ne va pas vous changer ... Il en est de même pour tout, je dis bien tout !
Même le sexe qui peut paraître "naturel" pour certains, est complètement détourné de sa fonction principale qui est celle de procréer... Ici il est intéressant de voir, de savoir, de comprendre ce qui fait qu'on aime aller se réfugier dans le plaisir...le récréatif ... ON NE JOUE PAS AVEC SON CORPS, SON ESPRIT.
Souvent nos actes sont intimement lié à ce qu'on se dit appartenir... Ex : je suis Rasta donc je fume de l'herbe... je suis Front National donc je suis contre l'immigration... je mange bio, car je suis écolo etc... etc...
On défend beaucoup d'idée dans le but de montrer notre appartenance à un clan, et on ne se rends pas compte que cela limite grandement notre pensé.
On chercher perpétuellement à défendre notre image, nos habitudes, ..., bref le " ce qui m'appartient" ... nous emmène dans une cage doré, qui nous fait oublier la prison qu'on s'est construit.
Pour évoluer il faut apprendre à se dé/re-construire, se remettre en cause, voir toujours plus loin que ce que nous sommes... accepter ce qui est ... essayer de viser un pragmatisme qui permettrait de grandir et de dépasser notre condition de fugitif et ainsi devenir de plus en plus libre. Il ne faut jamais croire qu'on est arrivé à la fin, il y a toujours quelque chose à changer. La liberté est un combat perpétuel non pas quelque chose qui s'acquiert comme on achète au supermarché. Il faut toujours "tendre vers" ...et non "se contenter de"....
Comme tu le dis si bien Thunder, "on change le monde en se changeant soi même"....
Ce "soi même" dès qu'il est question de le défendre, ne permet pas de changer ....
Exemples de questions à ce poser :
Qu'est que je cherche à combler comme manque?
D'où viennent nos désirs ? dans quelles conditions sont ils utiles?
Tant de chose à découvrir.... tant de chose à expérimenter pour le temps d'une vie qui me semble toujours trop courte...
Sur ce ...
Bonne route ..